« Les grands conglomérats de Corée du Sud veulent en rajouter sur les horaires de leurs manageurs »

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Rien de tel qu’une bonne réunion de travail le samedi matin pour rester concentré sur les objectifs de son entreprise. C’est du moins ce qu’estiment les dirigeants du chaebol (grand conglomérat) SK Group. Vingt-cinq ans après avoir adopté la semaine de cinq jours, la société vient, selon le Korea Times, de décider de reprendre sa tradition d’une réunion un samedi sur deux pour ses cadres supérieurs. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Corée du Sud, la pérennité du chaebol SK menacée par le divorce de son président Ajouter à vos sélections Lui emboîtant le pas, son rival Samsung vient de décréter que, désormais, ses manageurs devraient travailler six jours par semaine. Emotion, même dans ce pays habitué à travailler dur, car, comme le souligne le journal, chacun à son niveau anticipe la pression supplémentaire qui retombera sur les employés quand leurs chefs seront en activité le week-end. Les chaebols du pays du Matin calme ne sont pas les seuls à vouloir en rajouter sur les horaires. En Chine, les sociétés vedettes de la technologie, comme Baidu ou Tencent, sont familières du « 996 », soit travailler de neuf heures du matin à neuf heures du soir, six jours par semaine. Dans les deux pays, on invoque l’urgence d’une concurrence qui ne cesse de se renforcer et des performances financières plus difficiles. « Malédiction des 35 » Vue d’Europe, où le débat prédominant aujourd’hui tourne autour de la semaine de quatre jours (du moins de présence au bureau), cette frénésie laborieuse a de quoi donner le tournis. D’autant que, dans ces pays à l’avant-garde du déclin démographique, un deuxième phénomène vient renforcer le premier : la chasse aux jeunes. En Chine, comme le raconte le Financial Times, les salariés des grandes sociétés de technologie sont confrontés à ce qu’ils appellent « la malédiction des 35 ». Après 35 ans, on est vieux, moins dur à la tâche, chargé de famille, et donc susceptible d’être remplacé. Tencent a lancé en 2019 un grand plan de remplacement de 10 % de son personnel par des juniors dans leur vingtaine. Chez ByteDance, le propriétaire de TikTok, ou chez Pinduoduo (commerce électronique), la moyenne d’âge est de 27 ans. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entre baisses de salaire et postes peu qualifiés, les difficultés du marché du travail pour les jeunes Chinois Ajouter à vos sélections Résultat, les très jeunes seniors de 35 à 40 ans trouvent plus difficilement du travail et doivent accepter de travailler dans des PME à des salaires plus faibles. Comme le souligne le média coréen Aju Press, les plus de 50 ans représentent 48 % des employés des petites entreprises. A l’heure où l’on s’interroge sur la propension des 20-30 ans à moins s’engager dans le travail, et où tous les pays sont en train de repousser l’âge de départ à la retraite, la révolution démographique en cours n’a pas fini de bouleverser nos économies et nos sociétés.

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Author : News7

Publish date : 2024-04-25 06:39:15

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