Guerre en Ukraine : trois civils tués dans des bombardements russes


S’exprimant devant le Conseil de sécurité de l’ONU, lors d’une session sur l’Ukraine, l’ambassadeur adjoint à l’ONU pour la Russie, Dmitry Polyanskiy, a affirmé que son pays n’avait aucune intention “de se débarrasser du leader du régime de Kiev”, Volodymyr Zelensky. La finalité de l’armée russe reste, selon l’ambassadeur adjoint, d'”atteindre les objectifs de notre opération militaire spéciale” – nom donné par le Kremlin à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Les infos à retenir

⇒ Moscou affirme avoir détruit 47 drones ukrainiens

⇒ La Russie assure n’avoir aucune intention d’assassiner Volodymyr Zelensky

⇒ Erdogan se dit prêt à accueillir un sommet de paix russo-ukrainien

Trois civils ukrainiens tués dans des bombardements

Dans le village de Olguivka, sur la rive du fleuve Dniepr tenue par Kiev, une femme de 58 ans est morte lors d’un “bombardement d’artillerie” qui a aussi blessé un homme de 49 ans, ce samedi 9 mars, selon le ministère ukrainien de l’Intérieur.

Plus au nord, des tirs d’artillerie russes ont touché la localité de Tchervonogrygorivka, près de la ville de Nikopol dans la région de Dnipropetrovsk. Ces tirs ont atteint deux frères de 16 et 22 ans. “Le plus jeune est mort de ses blessures, l’aîné a été conduit à l’hôpital avec des blessures graves, les médecins se battent pour sa vie”, a indiqué le ministère. Par ailleurs, dans la région de Donetsk, à l’est, soumise à des combats permanents, un homme de 46 ans a perdu la vie lors de frappes sur la localité de Tchassiv Iar, a précisé le gouverneur.

L’armée de l’air ukrainienne a également affirmé avoir abattu 12 drones Shahed de fabrication iranienne, sur un total de 15 lancés par la Russie dans les régions de Donetsk, Dnipropetrovsk et Poltava.

David Cameron opposé à l’envoi de troupes en Ukraine

Dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, paru ce samedi 9 mars, le chef de la diplomatie britannique David Cameron a exprimé son opposition à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, même pour y former des soldats. “Les missions de formation sont mieux exécutées hors du pays, affirme-t-il. En Grande-Bretagne, nous avons formé 60 000 soldats ukrainiens.”

Et de poursuivre : “Nous devrions éviter de créer des cibles évidentes pour Poutine.” Avec cet entretien, David Cameron répond à la proposition d’Emmanuel Macron qui, le 26 février dernier, avait suscité une intense polémique en refusant d’exclure “par principe” l’option d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine à l’avenir.

La Russie affirme avoir détruit 47 drones ukrainiens

Dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 mars, 47 drones ukrainiens ont été détruits, a affirmé l’armée russe sur les réseaux sociaux. 41 étaient situés au-dessus de la région de Rostov, trois à Volgograd, deux à Koursk et un dernier sur le territoire de la région de Belgorod.

Moscou assure n’avoir aucune intention d’assassiner Volodymyr Zelensky

“Cela ne fait pas partie de nos plans.” L’ambassadeur adjoint à l’ONU pour la Russie, Dmitry Polyanskiy, a affirmé, que son pays n’avait aucune intention “de se débarrasser du leader du régime de Kiev”, Volodymyr Zelensky. Dmitry Polyanskiy s’exprimait devant le Conseil de sécurité de l’ONU lors d’une session sur l’Ukraine, selon l’agence de presse étatique russe TASS.

“Pensez-vous vraiment que si nous voulions frapper le cortège de Zelensky, nous n’en serions pas capables ?”, a-t-il demandé, tout en rappelant que l’armée russe avait récemment ciblé “un centre de production de drones navals assemblés grâce à des composants fournis par les Britanniques”. Ces propos semblent faire référence à la frappe russe menée mercredi 6 mars contre un hangar d’Odessa. Cinq personnes y ont succombé, selon la marine ukrainienne.

“Cette cible était bien plus importante à nos yeux que Zelensky, qui continue de se balader de long de la ligne de front, en prenant des selfies dans des villes, avant qu’elles ne soient libérées par les troupes russes”, a insisté Dmitry Polyanskiy. Le but des Russes, selon l’ambassadeur adjoint : “Atteindre les objectifs de notre opération militaire spéciale” – nom donné par le Kremlin à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Erdogan se dit prêt à accueillir un sommet de paix russo-ukrainien

Au terme d’une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Istanbul, ce vendredi 8 mars, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit prêt à accueillir un sommet de paix Russie-Ukraine. Le chef de l’Etat turc a en outre réitéré son “soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de [son] allié stratégique, l’Ukraine”.

“Tout en poursuivant notre solidarité avec l’Ukraine nous allons continuer d’œuvrer pour mettre fin à la guerre et en faveur d’une paix juste et négociée”, a-t-il insisté. Volodymyr Zelensky a exprimé sa “reconnaissance” à son homologue turc, qui “depuis le début […] a reconnu l’intégrité territoriale et [la] souveraineté [de l’Ukraine], y compris concernant la péninsule ukrainienne de Crimée” annexée par Moscou en 2014.

Et le président ukrainien d’ajouter : “Toute proposition pour le règlement de cette guerre doit partir de la formule proposée par le pays qui défend son territoire et son peuple”, a-t-il ajouté. “Nous voulons une paix juste.” Pour rappel, l’Ukraine a posé comme condition préalable à des pourparlers avec Moscou le retrait des troupes russes de son territoire.

Par ailleurs Volodymyr Zelensky a indiqué avoir “transmis une liste de citoyens ukrainiens, en particulier des Tatars de Crimée, qui sont réprimés par la Russie dans les territoires occupés et détenus dans des prisons et camps russes dans des conditions extrêmement cruelles et inhumaines”.

La charge de la Première ministre lettone contre la Russie

“Nous vivons à côté d’un voisin qui, pourrait-on dire, est comme un alcoolique ou un toxicomane, dont nous ne pouvons pas prédire les actions.” C’est en ces mots que la Première ministre lettone, Evika Silina, interrogée sur les risques en matière de sécurité pour son pays posés par la Russie, a qualifié la Russie. Et de poursuivre, au micro de la radio publique lettone : “Nous devons être conscients que nous vivons à côté de la Russie, de la Biélorussie.”

Ancienne république de l’Union soviétique, la Lettonie est membre de l’Otan et de l’Union européenne et partage une frontière de 214 kilomètres avec la Russie. Une situation qui suscite des inquiétudes de la part de la Lettonie, mais également des deux autres États baltes, l’Estonie et la Lituanie, qui pourraient être les prochaines cibles de Moscou en cas de victoire en Ukraine.

En janvier, ces trois pays ont décidé de renforcer la protection de leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie en invoquant la nécessité de dissuader et de se défendre contre les menaces militaires. Evika Silina a déclaré que Vladimir Poutine tentait “d’effrayer les pays environnants”.




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